Naufrage de la flotte d'Énée au large de Carthage

Vergilius, Æneis. (Virgile, L'Énéide). Enluminures par Guglielmo Giraldi. Ferrare, 1458.
BNF, Manuscrits, Latin 7939 A fol. 60

Énée n'est plus qu'à quelques jours de l'Italie. Junon, qui poursuit les Troyens de sa colère, demande à Eole de déchaîner les vents contre eux : l'Eurus (sud-est), le Notus (sud) et l'Africus (sud-ouest) s'abattent sur la mer en terribles tourbillons. Le héros de l'Antiquité partage avec le chevalier médiéval un même désespoir face à la perspective de périr en mer. Une telle mort, sans funérailles ni sépulture, est indigne d'un guerrier, qui se doit de mourir au champ de bataille, les armes à la main. C'est l'intercession de Neptune lui-même qui mettra fin à la tempête et jettera Énée sur les côtes de Carthage.