Le diable de mer

Gravure, XVIe siècle. Reproduite par Ambroise Paré dans le chapitre "Des monstres marins" de ses Ouvres. Paris, Gabriel Buon, 1585
BNF, Réserve des livres rares, Fol. Td72-1

Un intérêt marchand entretient bien souvent la fortune des monstres : ces histoires plaisent et se vendent bien ! Le public des cosmographies et des atlas, ces négociants, lettrés, savants, hommes d'Etat, aiment ces monstres marins qui leur font peur. sur le papier, qui les distraient, les amusent, les font rêver. Quant aux voyageurs revenant de ce que l'on appelait les Indes, pour éviter de décevoir, ils sont tentés, dans leurs récits, d'enjoliver une réalité trop plate en inventant des prodiges, faute de quoi ils ne rencontrent qu'une piètre audience.