Bible dite  de Saint-Maur-des-Fossés ou du Comte Rorigon
École de Tours  (France), IXe siècle
 
    Parchemin 
    BnF, Département des Manuscrits, Latin 3, folios 312v -313
 Écriture  Manuscrite
      Comme dans le livre imprimé, les styles d’écriture  manuscrite au Moyen Âge ont pu permettre de hiérarchiser l’information dans la  mise en page. Ainsi capitale, onciale et minuscule caroline sont employées  ensemble pour les titres, les prologues et le corps du texte dans cette  magnifique bible. 
  À l’époque mérovingienne, on utilise pour les livres  l’onciale, écriture majuscule avec emprunts aux cursives communes romaines, et  la semi-onciale, transformation de l’onciale en minuscule avec des liaisons  apparaissant entre les lettres. L’écriture dite mérovingienne est une cursive  adaptée de la semi-onciale.
 L’onciale est longue à copier et prend de la place, les  autres graphies sont difficiles à déchiffrer, sans espace entre les mots,  utilisant les majuscules de façon arbitraire, et surtout très diverses.
  Inspirés  de la capitale et de la cursive romaine, les premiers signes d'onciale ont pris  forme à partir du IIe siècle  après J.-C. Tout comme la cursive, cette écriture large et arrondie possède  de courtes ascendantes et descendantes pour les lettres O, F, G, H, L, et Q. 
  Écriture des premiers chrétiens, puis des moines, elle connaît son heure de gloire  au Ve siècle, essentiellement pour les  textes ecclésiastiques. Elle est utilisée jusqu'aux IXe  et Xe siècles, et subsiste dans les  œuvres carolingiennes pour les titres et les premières lignes de chapitre  (manuscrits, livres, sur papyrus et parchemin).