Un grand nombre d'œuvres de Le Gray ne porte aucune des marques distinctives décrites ici.

Signatures

Signature manuscrite "Gustave Le Gray", à l'encre noire : rare, elle se trouve sur certains portraits de la période 1856-1860 et sur quelques vues égyptiennes.

Timbre sec en creux "gustave / legray." :première signature connue de Le Gray. D'abord utilisé, insculpé comme un poinçon, dans les daguerréotypes (1848), puis dans les premiers tirages sur papier (dès 1849), ce timbre est encré en noir ou en rouge sur les paysages et les portraits au début des années 1850, encré en rouge sur les portraits de petit format jusqu'en 1860 (plus discret que le timbre humide).

Timbre humide imitant la signature manuscrite : il apparaît vers 1853, encré en noir ou en rouge jusqu'au départ de Paris (mai 1860), puis toujours en bleu (vues de Sicile, de Syrie et d'Égypte), sauf sur quelques très rares vues égyptiennes où il est en rouge. La distinction entre rouge et noir n'a apparemment pas d'autre règle qu'un choix esthétique : le noir domine dans les papiers salés (Salon de 1853, Mission héliographique, etc.) ; le rouge est systématique dans les marines et les vues du camp de Châlons, et prépondérant dans les portraits ; les deux coexistent dans les vues de la forêt de Fontainebleau.

Doubles signatures

"le dien et gustave Le Gray" : timbre sec en creux, parfois légèrement encré de noir, sur quelques-unes des vues d'Italie de Le Dien tirées par Le Gray.

"Gustave Le Gray et Mestral" : signature de la main de Le Gray, à l'encre noire, sur certaines vues de la Mission héliographique prises par les deux photographes ensemble, en particulier au Puy et à Carcassonne.

Marques commerciales

"phothographie [sic] / de / gustave Le Gray" : un seul exemple connu, sur une reproduction de tableau, vers 1851-1852 (abandon justifié par la coquille).

"gustave Le Gray / 2 [sic] / chin de ronde / bre de clichy / paris" : deux exemples connus, vers 1853-1855.

"photographie / gustave Le Gray & c° / paris", filet ovale : timbre de la société en commandite avec la famille de Briges, fin 1855 - début 1860.

"gustave Le Gray a paris / photographe de l'empereur", filet rond et armes impériales : apparu en septembre 1857 pour les albums du camp de Châlons et utilisé jusqu'en 1860, beaucoup plus rare que le précédent.

"gustave Le Gray / photographe de l'empereur / paris", cuvette rectangulaire et armes impériales : employé uniquement en Égypte.

2. Étiquette imprimée (par le graveur Stern, passage des Panoramas), collée au dos des cadres de portraits.
  
Première version, avec adresses du boulevard des Capucines et de la barrière de Clichy : entre 1855 et 1860 (?).
Seconde version avec la seule adresse du boulevard des Capucines et le titre "Photographes de S. M. l'Empereur" : entre 1857 et 1860.

3. Impression en lettres d'or sur satin bleu foncé, dans des coffrets pour daguerréotypes et portraits de petit format.
  
"gustave Le Gray & cie / Photographistes / 35. boult des capucines, paris" : deux exemples connus de cette présentation datant du début de l'association avec les de Briges.

Numérotation des négatifs

La numérotation des négatifs distingue différentes séries selon les procédés, les formats et / ou les sujets, pour servir au rangement en vue de retirages. Sont mentionnés ici les numéros extrêmes repérés pour chaque séquence.

1. Négatifs sur papier : numéros dans l'image.
Mission héliographique, 1851 : 4 à 605.
Forêt de Fontainebleau, vers 1852 : 721 à 816.

2. Négatifs sur verre au collodion : numéros à l'encre, en bas à droite sur le montage.
Marines de Normandie, 1856-1857 : 1 à 28.
Marines de Bretagne, 1858 : 32 à 4[.].
Marines de Méditerranée, 1857 : 9 à 19.
Forêt de Fontainebleau, vers 1855-1856 : 95 à 2[..].
Portraits d'atelier (numéros sur étiquette au dos du cadre) : 1503 à 2903.
  

Numérotation des tirages

Sont numérotés les tirages réalisés boulevard des Capucines entre fin 1855 et début 1860, quelle que soit la date du négatif. Les numéros ont été d'abord imprimés en noir, en bas à gauche sur le montage, puis, très bientôt, manuscrits à l'encre noire, au même endroit ou au dos de l'épreuve.
Cette numérotation continue prend en compte tous les tirages de la période, en une seule série (premier numéro retrouvé : 50 ; dernier : 24 200, ce qui correspond à peu près à la fin de l'atelier). Elle permet donc d'assigner aux tirages des dates relatives. Une table chronologique complète s'appuyant sur les dates connues pour les négatifs (qui donnent le terminus a quo des tirages correspondants) permettrait d'indiquer approximativement une date absolue de chaque tirage ; en retour, on obtiendrait un terminus ad quem pour les négatifs non datés.

Titres imprimés

Titres manuscrits

Fournitures