Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Charles Baudelaire (1821-1867)

Félix Nadar, vers 1850-1860

Dessin préparatoire au Panthéon Nadar (n°208 dans le Panthéon)
Dessin au fusain sur papier brun rehaussé à la gouache blanche, 21,7 x 14,5 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RÉSERVE NA-88-BOÎTE ÉCU
© Bibliothèque nationale de France
On s’étonnera probablement de la place excentrée du poète dans la fin du cortège. Si Baudelaire est alors connu dans la jeunesse littéraire bohème et est l’ami de Nadar, son œuvre majeure Fleurs du mal ne paraîtra qu’en 1857, la même année que Madame Bovary de Gustave Flaubert, ces deux monuments de la littérature du siècle préludant à deux procès retentissants. Deux ans avant le Panthéon, Nadar avait ainsi présenté Baudelaire dans « La Lanterne magique » du Journal pour rire : « jeune poète nerveux, bilieux, irritable et irritant, et souvent complètement désagréable dans la vie privée […] des quelques rares esprits qui marchent par ces temps dans la solitude du moi, il est je pense, le meilleur et le plus sûr de sa route. »