Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Charles Baudelaire (1821-1867) debout

Félix Nadar, 1862

Épreuve sur papier albuminé d’après un négatif sur verre au collodion, 14,4 × 10,4 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EO-15 (5)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Nadar fut l’un des proches de Baudelaire, il l’a caricaturé, photographié et lui a consacré une étude à la fin de sa vie : Charles Baudelaire intime : le poète vierge. Ils se sont rencontrés en 1843 : « Il s’avançait "beau comme un jeune Dieu" eut dit Banville. Chevelure flottante, bouclée, yeux deux brillants de café » (NAF 13821, fol. 9). Le caricaturiste dessine alors la couverture des Mystères galants des théâtres de Paris. Nadar est parfois venu en aide au poète et Baudelaire lui a dédié « Le Rêve du curieux », un sonnet des Fleurs du mal auquel Nadar disait ne rien comprendre du tout... Néanmoins, comme Baudelaire l’a écrit, Nadar « est un de [ses] meilleurs et de [ses] plus vieux amis », il aime la folie et « les bizarreries qui composent [sa] nature exceptionnelle » et a été « jaloux de lui à le voir si bien réussir dans tout ce qui n’est pas l’abstrait ». Á la mort de Baudelaire, Nadar publiera un long article dans le Figaro d’Hippolyte de Villemessant. Il l’a fait figurer dans La Lanterne magique (9 avril 1852) comme dans les deux Panthéon-Nadar.