Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Léon Noël (1817-1879)

Atelier Nadar, vers 1900 d'après prises de vue réalisées entre 1855 et 1890

Album de référence de l'Atelier Nadar. Vol. 2, série "Visites anciennes. Contemporains"
Épreuve sur papier albuminé d'après négatif sur verre au collodion, 8,5 x 5,8 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, NA-235 (2)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
André Léon-Noël dessinateur, écrivain et journaliste, a fondé avec Alfred Francey une publication brève mais luxueuse, Le Livre d’or (1839), dont Nadar fut le rédacteur en chef. Sa vie a été partagée entre Orléans et Paris, entre des leçons de dessin et le journalisme (Le Siècle, L’Événement, Le Magasin pittoresque, La Semaine, etc.) qu’il a pratiqué cependant davantage en pigiste qu’en permanent.
La vie de Léon-Noël est exemplaire de la difficulté que rencontraient les gens de lettres, aussi dans les années 1870, Nadar lui confia-t-il, par épisodes, la gérance de son atelier de photographie, rue d’Anjou quand il devait s’absenter. Sinon c’était Ernestine Nadar qui tenait la boutique d’une main de fer. Il est l’un des « trois buveurs d’eau » signataires de l’Histoire de Mürger pour servir à l'histoire de la vraie bohème en 1862. Nadar lui a dédié L’Hôtellerie des coquecigrues (1880) : « À Léon-Noël, poète et dessinateur, qui vécut simple, mourut ignoré, et qui valait tant. »