Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Charles Bataille (1828-1868)

Atelier Nadar, vers 1900 d'après prises de vue réalisées entre 1855 et 1890

Album de référence de l'Atelier Nadar. Vol. 2, série "Visites anciennes. Contemporains"
Épreuve sur papier albuminé d'après négatif sur verre au collodion, 8,5 x 5,8 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, NA-235 (2)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
Charles Bataille est un journaliste talentueux de la petite presse. Doué pour la chronique et la polémique, il a souvent assuré les « courriers de Paris » de la grande et de la petite presse et a consacré à Nadar plusieurs articles. Leur amitié indéfectible remonte à 1849, lorsque tous deux habitaient la rue Neuve-des-Martyrs et se faisaient des farces de rapins, se jetant des boules de neige ou des coquilles d’huîtres depuis leur mansarde. L’année suivante, sous son pseudonyme Paul Dyas, Bataille publie son premier recueil, Des Vers. Il y consacre un poème noir à la Bohème où bien des années avant qu’il ne sombre dans la folie, il écrit : « Joyeux enfants de la bohême / Rions du Sort et de ses coups ! / La société qui nous aime / Nous garde, pour l’heure suprême ; / Quand même, / A tous, / Un lit à l’hôpital des fous ! »