Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Alphonse De Lamartine (1790-1869)

Félix Nadar, vers 1850

Dessin préparatoire au Panthéon Nadar (n°9 dans le Panthéon)
Dessin au fusain sur papier brun rehaussé à la gouache blanche, 23,1 x 15,6 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RÉSERVE BOÎTE ECU-NA-88
© Bibliothèque nationale de France
Alphonse de Lamartine a marqué la littérature du siècle avec son recueil poétique Les Méditations (1820) puis les Nouvelles Méditations poétiques (1823) qui ouvrent au mouvement romantique. Lamartine a partagé sa vie entre l’écriture et la politique – il est élu député dès 1833. En 1848, il proclame la République et devient membre du gouvernement provisoire, mais il échoue à l’élection présidentielle.
Nadar n’avait que peu d’attirance pour Lamartine. Alphonse Karr, qui dirige alors Le Journal, précise même qu’il ne l’avait « pas soutenu dans son expédition en faveur de la Pologne » et qu’il se relevait la nuit « pour venir glisser quelques lignes agressives contre Lamartine ». Significativement, il ne fait pas partie de la série « Les Contemporains de Nadar ». C’est le numéro 9 du Panthéon, mais le caricaturiste l’a représenté dans l’ombre, en un profil de médaille, un être d’un autre monde, le regard perdu dans le vide s’absentant de l’histoire du présent.