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Lors de la conquête arabe de l’Égypte,
en 640, le papyrus était en usage depuis plus de trois millénaires
et recevait alors des textes en écritures grecque et copte. Il resta
utilisé longtemps et fut l’un des supports de l’écriture arabe
avant de subir la concurrence du papier. Au Xe siècle,
on n’en fabriquait plus beaucoup. De fait, le papyrus était présent
aussi en Sicile, en Syrie du Nord et en Mésopotamie.
De très nombreux papyrus écrits
en arabe dans les quatre premiers siècles de l’hégire ont
été conservés. La plupart sont des factures, contrats,
actes notariaux ou des lettres privées.
Le papyrus était fabriqué à
partir d’une plante appelée Cyperus papyrus L. Des
bandes de pulpe étaient placées côte à côte
sur deux couches, les fibres de la seconde couche perpendiculairement
à celles de la première. Les feuilles séchées,
de taille variable, étaient ensuite battues pour être aplanies.
Vingt feuilles collées largeur contre largeur formaient un rouleau
que l’on vendait soit entier soit par sixièmes. La première
feuille du rouleau, appelée "protocole", était d’un papyrus
plus résistant et contenait des formules religieuses ainsi que
des informations sur le lieu de production, le nom du fabricant et, la
fabrication étant un monopole de l’État, le nom du souverain
régnant et du gouverneur d’Égypte. L’écriture était
tracée perpendiculairement aux bords du rouleau, dans lequel on
coupait la longueur désirée.
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Ce n’est qu’au milieu du IIe siècle
de l’hégire que les savants commencèrent à transcrire
dans des livres, au lieu de feuillets dispersés, le savoir concernant
le Prophète, le droit, l’exégèse coranique, l’histoire…
Les textes littéraires sur papyrus sont relativement rares, mais
cependant assez nombreux pour montrer que leur transcription sur ce support
devait être relativement courante.
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