Au regard de la calligraphie ou du décor, la peinture occupe une place réduite dans le monde arabe. Ce n'est qu'à la fin du XIIe siècle qu'apparaît dans les manuscrits scientifiques et quelques textes littéraires une peinture illustrative, affranchie des traditions byzantine et sassanide. Elle connaît son apogée en Mésopotamie au siècle suivant. Elle reste cependant limitée historiquement et géographiquement.

Cette limitation est probablement liée à l'interdit religieux de représenter des êtres animés, présent dans le Coran et réaffirmé avec vigueur par certains théologiens dès le milieu du XIIIe siècle. Néanmoins certains ouvrages continuent à être illustrés, en particulier en Égypte et en Syrie mameloukes, mais sans innovation particulière.