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Kalîla wa Dimna est présenté comme étant
une traduction des Fables de Bidpaï. À l’origine, ces
fables animalières, tirées d’une épopée fondatrice
de la civilisation indienne – le Pantchatantra –, auraient été
écrites en sanskrit, vers 200, par un brahmane inconnu, équivalent
d’Ésope pour la tradition indienne, puis traduites en persan et,
au VIe siècle, en syriaque.
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Une source d'inspiration pour La Fontaine |
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La version d’Ibn al-Muqaffa‘ fut abondamment traduite, en persan, en turc, mongol, latin et inspira de nombreux écrivains. Des exemplaires, enluminés ou non, rapportés par des savants ou des ambassadeurs, enrichirent les grandes bibliothèques européennes. En 1644, une version française, réalisée à partir d’une nouvelle traduction persane du texte d’Ibn al-Muqaffa‘, fut publiée par Gilbert Gaulmin. La Fontaine emprunta aux histoires de Kalîla et Dimna les éléments ou la trame de quelques-unes de ses Fables : Le Chat, la Belette et le Petit Lapin, Le Chat et le Rat, Les Deux Pigeons, La Laitière et le Pot au lait…
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