Trésors de la Bibliothèque nationale de France

Conclusion

Les souverains français ont, depuis les temps les plus reculés et dans des contextes historiques divers, toujours cherché à étendre leur maîtrise sur les différentes formes de culture, y voyant un moyen d'asseoir leur autorité à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume. Si le règne de Louis XIV marque un apogée en ce domaine, il est aussi le tournant à partir duquel les relations que la culture entretient avec le pouvoir changent radicalement. Prenant leurs distances avec le pouvoir politique, les artistes, les écrivains, les intellectuels, les scientifiques, en un mot ceux qui "font la culture" conquirent en quelque sorte la liberté de créer. Avec l'école, la culture "se démocratise", diffusant les idées chères aux philosophes des Lumières, rendant possible l'émergence d'un régime politique démocratique. Ces valeurs restent à la base de la culture française contemporaine.

Sous-jacente à cette évolution, une continuité tout aussi remarquable: l'incroyable vitalité qui, de Charlemagne à nos jours, a toujours animé une culture française ouverte aux élans vitaux de la création, qu'ils fussent français ou étrangers. Pour donner plus de lustre à leur pouvoir, les souverains français tournèrent leurs regards vers l'étranger, vers l'Italie en particulier. Ils appelèrent des écrivains pour embellir leur cour, des artistes, des architectes pour décorer leurs châteaux. Dans le même temps, les artistes, les écrivains français firent rayonner leur influence bien au-delà des frontières. C'est cette richesse, cette diversité mêmes qui sublimées par le talent et le génie des intellectuels, des artistes français "ont créé la culture française".

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