La restauration des cartes portulans
Par l'atelier de restauration des Cartes et plans de la BnF
Le montage de cette exposition a nécessité la mise en place de différents modes d’accrochage adaptés à la particularité des œuvres. La donnée de base étant que la salle d’exposition est climatisée, de manière à pouvoir exposer la plupart des portulans sans boîte climatique. Cela a permis de réduire considérablement les coûts liés au montage. Cependant, certains portulans comme celui de
Giacomo de Maggiolo (1563) ont été montés dans des
climabox spécialement conçues pour garantir un niveau d’humidité constant de 50 %. Ce conditionnement a été choisi pour protéger les enluminures dorées ou argentées, présentes sur quelques documents, et qui sont très sensibles aux variations dimensionnelles du support. Comme on peut le voir sur les photos ci-dessous, des bandes de silicagel ainsi que du charbon actif sont placés au dos des documents dans les boîtes hermétiques pour stabiliser l’humidité et enlever l’acidité de l’air.
Enfin, pour les documents moins fragiles et ne présentant aucune exigence de format, un montage sur
kapamount a été choisi. Il s’agit d’un support neutre, fin (1 cm) et très léger recouvert d’une couche d’aluminium. Il est découpé à la forme exacte du portulan, légèrement en retrait (1 à 2 cm). On vient ensuite positionner le document à l’aide de
tirants. Des « cheminées » sont créées au verso pour faciliter la circulation d’air.
Tout ce savoir-faire participe au résultat final et fait de cette exposition la récompense au bout de presque une année de travail. Grâce à ces ingénieux montages, les documents cartographiques sont exposés comme de véritables œuvres d’art et cela participe grandement à la réussite de cette exposition.