Terre du Pérou
 
Grand vaisseau de commerce
Cosmographie universelle (détail)
Guillaume Le Testu, Le Havre, 1556.
Manuscrit enluminé sur papier (118 p. dont 57 pl.), 53 x 36 cm
Vincennes, Service historique de la Défense, Bibliothèque, D.1.Z.14, f. 49v
Dans le superbe atlas de cartes de Guillaume Le Testu, les territoires terrestres sont ornés d’un grand nombre de personnages aux costumes variés, d’animaux plus ou moins fantastiques, d’édifices civils ou militaires, de paysages forestiers de toutes sortes. Les immenses espaces maritimes sont ponctués, d’une façon nettement moins dense, de représentations de navires qui, tout en ne constituant pas des documents au réalisme architectural rigoureux, n’en sont pas moins des témoignages importants sur l’architecture navale du milieu du XVIe siècle, période de transition technique complexe et multiforme entre l’architecture navale médiévale où le canon n’apparaît que tardivement et très ponctuellement, et celle des Temps Modernes où le canon disposé en une ou plusieurs batteries superposées est désormais roi.
Le navire faisant route au portant sous sa voile de misaine, sa grande voile et son hunier (l’artimon latin est caché), appartient à la vaste famille des grands vaisseaux de commerce dont les noms varient selon les nations et, au sein de celles-ci, selon les régions considérées. Parmi les « signatures architecturales » du milieu du XVIe siècle, on peut remarquer l’éperon très développé prolongeant l’étrave ou encore la tonture (courbure) prononcée du pont du château arrière. Une autre « signature architecturale » très visible, mais de tradition médiévale, quant à elle, est celle de la bonnette dite maillée (ligaturée) destinée à augmenter la surface, par le bas, de la voile de misaine et de la grande voile.
 
 

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