Les joncques et les pêcheurs de la mer indienne
Atlas catalan (détail)
Attribué à Abraham Cresques, 1375.
Manuscrit enluminé sur parchemin, 12 demi-feuilles de 64 x 25 cm chacune
BnF, département des Manuscrits, Espagnol 30, tableau IV
© Bibliothèque nationale de France
Une jonque, portant le pavillon du roi de Tauris, est figurée le long de la côte occidentale de l'Inde, allusion au commerce des épices acheminées par bateau. Selon Marco Polo, c'est à Aden que commençait ensuite leur long périple terrestre avant qu'elles ne parviennent aux portes de l'Occident, à Alexandrie. « Sachez que ces navires sont appelés jonques, et ont 60 coudées de carène et 34 coudées au moins d'œuvre morte. Ils ont de quatre à dix mâts, et leurs voiles sont faites de roseaux et de feuilles de palmier. »
À deux reprises il est fait dans l'Atlas mention des pêcheurs de perles, une fois dans le golfe Persique et l'autre ici, plus au sud. Les pratiques rituelles qui accompagnent ces pêcheries pour stupéfier les gros poissons et les rendre inoffensifs avaient déjà été mentionnées par Marco Polo et d'autres voyageurs : « Dans la mer indienne, où sont des pêcheries, il y a des îles fort riches ; mais les pêcheurs, avant de descendre dans la mer, font leurs enchantements, lesquels font fuir les poissons ; et si par hasard les pêcheurs plongeaient avant d'avoir fait leurs enchantements, les poissons les mangeraient : c'est une choses très prouvée. »
 
 

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