La navigation à vue
Le grand routier. Pilotage et encrage de mer
Pierre Garcie, Rouen, R. Lallemant, 1576.
BnF, Réserve des livres rares, RES-V-1406
© Bibliothèque nationale de France
Plus encore que la faiblesse des navires, les grandes difficultés au XVIe siècle résident dans les lacunes de l'art de naviguer. En ce domaine, l'empirisme est de règle. Faire le point avec précision relève de l'exploit. C'est la limite de visibilité d'une voile sur l'horizon par temps clair qui détermine le "veues", l'unité de mesure de la distance en mer. Le souci de ne pas perdre de vue la terre guide ceux qui "se mettent en mer". Cette navigation "à vue" ou "à l'estime" se perpétuera jusqu'aux grandes expéditions en haute mer.

Pierre Garcie, dit Ferrande, vendéen d’origine portugaise, est considéré comme le premier hydrographe français. Dans ce routier rédigé en 1483, et publié tout au long du XVIe siècle (40 éditions recensées), il rassemble les éléments utiles aux navigateurs du Ponant (description des écueils et des routes, indication des distances et des ressources offertes dans les ports, etc.). L’ouvrage est complété de vues de côtes gravées sur bois qui, pour la première fois, trouvent place dans un livre imprimé.
 
 

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