Robe de mousseline garnie de bordure d'indienne et nouvelle coiffure anglaise
IIIe collection de la parure des Dames
vers 1778.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, OA-20 (12)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Au XVIIIe siècle, la mode prend véritablement son essor en France et devient l’objet de toutes les extravagances. Dans sesLettres Persanes, Montesquieu (1748) se moque des modes parisiennes : « Quelquefois les coiffures montent insensiblement ; et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d'une femme au milieu d'elle-même : dans un autre, c'était les pieds qui occupaient cette place ; les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l'air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d'eux ce changement ; et les règles de leur art ont été asservies à ces fantaisies. On voit quelquefois sur un visage une quantité prodigieuse de mouches, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois les femmes avaient de la taille, et des dents ; aujourd'hui il n'en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu'en dise le critique, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères. »
Cette fameuse coiffure à « la Belle Poule », plus tardive, était portée en l'honneur de la frégate qui s'était illustrée lors d'un combat naval en 1778.
 
 

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