Portrait de Simon Arnauld d’Andilly, marquis de Pomponne
Robert Nanteuil, 1675
Estampe, 51,1 x 43 cm
Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie, RÉSERVE QB-201 (170)-FT4
© Bibliothèque nationale de France
Fils de Robert Arnauld d’Andilly, Simon Arnauld d’Andilly, marquis de Pomponne (1618-1699), embrassa une brillante carrière diplomatique qui le conduisit jusqu’à la charge de secrétaire d’État aux Affaires étrangères (1671-1679). Son ascension ne fut toutefois pas sans connaître des éclipses, dues à ses relations étroites avec Port-Royal mais aussi avec le surintendant Foucquet, dont il avait épousé la cousine en 1660. Présent à la fameuse fête que celui-ci donna dans son château de Vaux le 17 août 1661, il fut entraîné dans sa chute et contraint en février 1662 à quitter Paris pour Verdun, entamant une période d’exil dont il ne sortit qu’en 1665. Il était ainsi loin de Paris quand furent inaugurés les carrosses à cinq sols, dont, en raison de ses liens avec le duc de Roannez, il était l’un des actionnaires pour une part d’un sixième, égale à celle de Pascal. L’estime dont il jouissait auprès de celui-ci est attestée par une lettre que le duc de Roannez lui adressa le 10 septembre 1662 : « Je n’ai pas douté que vous n’ayez été bien touché de la mort de M. Pascal. Vous y avez assurément beaucoup perdu, car il vous estimait très particulièrement et, dans les entretiens que j’ai eus avec lui sur votre sujet, il témoignait prendre du plaisir à dire du bien de vous. » Quelques jours plus tôt, le 29 août, sa sœur, Angélique de Saint-Jean, prieure de Port-Royal des Champs, lui avait envoyé une copie de la Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies accompagnée de ces mots : « J’ai cru que l’estime que vous faisiez de l’auteur, et l’utilité du sujet, vous donneraient de la consolation de pouvoir vous entretenir avec lui-même après sa mort, et l’entendre vous ouvrir le fond de son cœur. »
 
 

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