Lettre à Pierre Chanut
Pierre Petit, vers 1646.
Copie manuscrite
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, Français 12277
© Bibliothèque nationale de France
Quelques mois après avoir reçu les extraits des lettres de Torricelli, Mersenne compléta son information lors d’un séjour qu’il fit en Italie de décembre 1644 à mars 1645. À Florence, il rencontra Torricelli en décembre 1644, qui réitéra son expérience en sa présence ; à Rome, il rencontra Ricci. À son retour, il tenta vainement de répéter l’expérience, aidé par Pierre Chanut, un magistrat originaire de Riom. L’un de ses proches, l’ingénieur militaire Pierre Petit (1598-1677), s’y essaya également sans plus de succès. Ce n’est qu’au début de l’automne 1646 qu’on parvint à l’effectuer en France : se rendant pour affaires à Dieppe, Petit fit en chemin une visite à Étienne Pascal à Rouen et l’informa de ces tentatives. Comme il l’écrit en novembre 1646 à Chanut, « Monsieur Pascal fut ravi d’ouïr parler d’une telle expérience, tant pour sa nouveauté que parce que vous savez qu’il y a longtemps qu’il admet le vide ». Aussi est-ce avec Étienne Pascal et son fils que Petit réalisa à Rouen, au retour de Dieppe, la première expérience de Torricelli en France, dont ils firent le même jour trois essais fructueux. Sa lettre à Pierre Chanut en offre une relation très détaillée, même si elle n’en fournit pas la date exacte. Mais un opuscule du Rouennais Jacques Poirier publié en 1648, la Responsio ad experientiam nuperam circa vacuum, atteste qu’elle eut lieu au mois d’octobre de l’année 1646.
 
 

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