Lié au groupe de Mersenne et à Étienne Pascal, avec lequel il participa en 1634 à une commission pour l’examen de la nouvelle méthode des longitudes de Jean-Baptiste Morin, Pierre Hérigone a laissé un vaste Cours mathématique publié en latin et en français, qui embrasse en six tomes l’ensemble de la discipline et de ses applications. Le second d’entre eux consacre l’un de ses chapitres au calcul combinatoire. Il présente aussi, dans la section consacrée à l’algèbre, un tableau destiné au calcul des puissances des binômes, que Pascal a connu. Il termine en effet la partie du Traité du triangle arithmétique consacrée à l’« usage du triangle arithmétique pour trouver les puissances des binômes et apotomes » par un renvoi au travail d’Hérigone : « Je ne donne point la démonstration de tout cela, parce que d’autres en ont déjà traité, comme Hérigone. »