Avec le divertissement il n’y a point de tristesse
Blaise Pascal, Pensées
Manuscrit autographe, entre 1656 et 1662.
Papier, 498 pages, 430 × 280 mm
Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, Français 9202, f. 217, partie inférieure, addition D
© Bibliothèque nationale de France
[Avec le divertissement il n’y a point de tristesse. Et c’est aussi ce qui forme le bonheur des personnes] de grande condition qu’ils ont un nombre de personnes qui les divertissent, et qu’ils ont le pouvoir de se maintenir en cet état.
Prenez-y garde, qu’est-ce autre chose d’être surintendant, chancelier, premier président, sinon d’être en une condition où l’on a le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés pour ne leur laisser pas une heure en la journée où ils puissent penser à eux-mêmes ? Et quand ils sont dans la disgrâce et qu’on les renvoie à leurs maisons des champs, où ils ne manquent ni de biens, ni de domestiques pour les assister dans leur besoin, ils ne laissent pas d’être misérables et abandonnés, parce que personne ne les empêche de songer à eux.
 
 

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