Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910)
Marie Laurent, de dos

Vers 1856
Tirage sur papier salé d'après négatif sur verre
20 x 16,2 cm, ovale
Acquisition auprès de la petite-fille du photographe en 1949
Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la photographie, Eo 15 petit folio Réserve

Le portrait de l'actrice Marie Laurent n'est pas le seul exemple de ce traitement paradoxal d'un portrait. Nadar fait subir le même traitement à Mme Howland, et Olympe Aguado réalise une composition semblable à la même époque. Du flot de la production de Disdéri en format carte-de-visite, émergent aussi quelques portraits de dos en pied. Dans le jeu subtil des attitudes, dans les critères d'appréciation de la beauté féminine, de riches épaules, une belle ligne de cou, une nuque alourdie d'une épaisse chevelure retenue par un de ces peignes espagnols mis à la mode par l'impératrice Eugénie, parlent autant et plus que de jolis traits.