Maria Teresa Litschauer (née en 1950)
Gesichte

1986
26 x 33 cm
Don de l'artiste 87-609
Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la photographie, Ep-1982-Boîte fol.
© Maria Theresia Litschauer
© ADAGP Paris, 2003

Jusqu’à quel point le modèle pourra-t-il être fragmenté ? Et quelle sorte de fragmentation sera-t-il possible d’accomplir ? Les travaux, aussi bien de Jean-Claude Bélégou et Yves Trémorin que de Rossella Bellusci ou Maria Theresa Litschauer, choisissent des découpes apparemment aléatoires, non significatives : ce n’est plus le visage qui est en question, ce sont les traits, les marques, les rides, la matière, l'ombre, la lumière. Il n’est plus reconnaissable, pourtant il n’a jamais été atteint d’aussi près que dans cette proximité illisible. Il nous donne une totalité, en quelques centimètres carrés agrandis à la dimension d’un paysage. "C'est une carte géologique en relief. Et malgré tout, ce monde lunaire m'est familier. Je ne peux pas dire que j'en reconnaisse les détails, mais l'ensemble me fait une impression de déjà vu." Non seulement il n’est plus identifiable que comme déjà vu, mais la forme a disparu dans le grain du papier et la trace des sels d’argent.