Xavier Zimbardo
Aurore
Série Les Belles disparues

1991
54,5 x 37,5 cm
Dépôt légal 94-5326
Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la photographie, Ep-1902-Boîte ft 5
© Xavier Zimbardo

Exposer l’effigie des disparus pour en faire mémoire est une pratique presque universelle. Traces photoniques ayant eu contact avec le modèle, cette image concrétise discrètement la métaphore de la disparition, de la dilution, du retour à la poussière. Elle manifeste le processus de destruction, le devenir rien du modèle. Le principe des trois états du corps, qui avait connu une grande fortune iconographique à la fin du Moyen Âge, n’est pas exposé diachroniquement, selon le principe des trois gisants, mais montré comme œuvre en cours : la mort travaillant à la fois sur le modèle et son image. C’est ainsi que la Belle disparue de Xavier Zimbardo se dilue à la fois sous la terre, dans l’érosion du granit et la disparition du grain de la photographie.