Marianne Grimont (née en 1960)
Série Stigmates [1-2-3]
 
50 x 50 cm
Acq 2003-4
Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la photographie, Ep-2851-Boîte fol.
© Marianne Grimont

Dans la série Stigmates, la matière cosmétique dont Marianne Grimont enduit son visage et qu’elle dépose et photographie ensuite se constitue à la fois en écorchement et en véritable image, issue du même principe que le voile de Véronique, empreintes du visage du Christ. Le dispositif n’est pas optique, mais concrètement tactile. L’idéalisation du modèle, la distance, sont évacuées : cette véritable image, l’icône exemplaire, est une surface incertaine, grumeleuse, homothétique d’une face rendue méconnaissable par son absolue exactitude, une fois la troisième dimension disparue. La perception de soi-même n'est pas possible dans la proximité. Le visage disparaît, pire, se décompose, à être vu de si près.