Louis-François Bertin
Le repreneur
du Journal des débats
Schultz, 1832-1845.
lithographie d’après un tableau de Jean-Auguste-Dominique
Ingres, 25,4 × 20,3 cm, imprimerie Lemercier,
BnF, Estampes et Photographie, N2 (Bertin )
© BnF
Journaliste et chroniqueur politique,
Louis-François Bertin, dit Bertin l’Aîné
(1766-1841), achète en 1799 avec son frère
Pierre-Louis-François, dit Bertin de Veaux
(1771-1842), le Journal des débats, créé
en 1789 par Gaultier de Biauzat (1739-1815)
afin de recueillir les procès-verbaux des débats
de l’Assemblée nationale. Sous la direction
habile de Bertin l’Aîné, le journal, conçu
comme un organe littéraire de grande
influence, attire des signatures prestigieuses :
François-René de Chateaubriand, Charles
Nodier, Conrad Malte-Brun ou Joseph Fiévée.
D’inspiration conservatrice, le Journal
des débats s’oppose à l’Empire, qui emprisonne
Bertin l’Aîné et l’exile jusqu’en 1805 puis
le ruine en confisquant le journal par décret
impérial en 1811. Trois ans plus tard, rentrant
en possession de son journal à l’avènement
de Louis XVIII, Bertin l’Aîné soutient
la Restauration mais s’oppose au régime
autoritaire et impopulaire de Charles X.
Il se rallie ensuite à Louis-Philippe pour lequel il milite énergiquement. Ses deux fils,
dont le peintre François-Édouard Bertin,
prendront successivement la direction
du journal après sa mort.