« La barricade de la rue Saint-Maur-Popincourt
le lundi après l’attaque »
n° 279-280, p. 276
L’Illustration
1er-8 juillet 1848.
gravure d’après daguerréotype de M. Thibault. 37 × 26,5 cm
BnF, Philosophie, Histoire, Sciences de l’homme, FOL-LC2-1549
© L'Illustration
En 1843, paraît L’Illustration, revue qui,
sur le modèle de The Illustrated London News,
fait du recours à l’image un nouvel argument
de vente.
Dans ces titres, dessins, gravures et photographies
servent indistinctement de base aux illustrations.
La photographie, qu’il est encore techniquement
impossible d’imprimer directement, est dessinée
et gravée sur bois pour s’intégrer aux caractères
en relief du texte. Ainsi les daguerréotypes
(photographies positives directes) des barricades
parisiennes de juin 1848, réalisés avant et après
l’attaque, ont-ils été repris pour leur parution
dans L’Illustration : les flous de bougés dus
au long temps de pose de ce procédé
photographique sont corrigés par le dessinateur
qui redonne un contour net aux silhouettes
dans la rue et aux nuages dans le ciel. La lisibilité
de l’image prévaut sur le caractère supposé
d’objectivité du document photographique.