Découvrir, comprendre, créer, partager

Image

L’arc de Constantin

L’arc de Constantin
Le format de l'image est incompatible

L’arc de Constantin fut érigé en 315 par le sénat et le peuple romain pour commémorer la bataille du pont Milvius remportée par Constantin sur Maxence en 312. À la suite de celle-ci, qui marque la victoire du monde chrétien sur le monde païen, Constantin se convertit au christianisme. Cet arc de triomphe, aux proportions harmonieuses, est le plus grand et le mieux conservé de Rome ; il fut moins endommagé que les autres en raison de son association avec le premier empereur chrétien. Il comporte des remplois de fragments sculptés de différentes époques ; sa riche décoration de frises et de médaillons représente des scènes de batailles, de chasses et de sacrifices, un cortège de Constantin, un discours impérial et une distribution de pain et d’argent au peuple. L’arc de Constantin passa, au 12e siècle, des mains des moines de San Gregorio entre celles des barons Frangipani, qui le transformèrent en un réduit fortifié, profitant de l’aménagement intérieur, de l’escalier et des salles supérieures. Il devint ensuite propriété du peuple romain qui le vénérait.

Outre l’arc de Constantin, ce dessin figure les vestiges de monuments qui ont disparu par la suite. Sur la droite, apparaissent les restes d’une fontaine de briques construite par Titus et restaurée par Constantin, appelée Meta sudans pour avoir la forme d’un cône d’où l’eau suintait comme de la sueur ; elle fut détruite en 1936. Dans le prolongement de l’arcade du milieu de l’arc de Constantin, on aperçoit les ruines du Septizonium, monument élevé en l’honneur du Soleil, de la Lune et des planètes, construit au début du 3e siècle par Septime Sévère. Façade d’apparat dressée à l’extrémité du Palatin, devant les thermes de Caracalla, il reproduisait un mur de scène, avec trois absides juxtaposées ornées de fontaines et des colonnades étagées sur trois niveaux. Des parties imposantes de cet édifice géant, qui comptait à l’origine sept étages, avec environ 30 mètres de hauteur et 90 mètres de longueur, existaient toujours au 16e siècle. Le Septizonium avec son nymphée est connu par quelques dessins de l’époque. Il fut complètement démoli en 1589, sur l’ordre du pape Sixte Quint par l’architecte Domenico Fontana, dans le cadre du plan de modernisation de Rome consistant à ouvrir de grandes perspectives au détriment des ruines antiques.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Vers 1550
  • Lieu
    Rome
  • Auteur(es)
    Attribué à Hendrick Van Cleve (Anvers, vers 1525-1589)
  • Description technique
    Plume et encre brune, lavis bistre, 234 x 343 mm
    En bas à gauche, mention au crayon : Henrico van Cleef
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE B-12 (3)-BOITE ECU
    École des Pays-Bas : Frits Lugt et Vallery-Radot 163-164 

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm6szxd9z74d1