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Naissance de Jean-Paul Sartre le 21 juin à Paris.
Son père, capitaine de vaisseau, meurt onze mois plus tard d'une fièvre contractée en Cochinchine. "Poulou" est élevé par ses grands-parents Schweitzer.

 


Sartre et son camarade Paul Nizan entrent à l'École normale supérieure où ils font la connaissance de Raymond Aron et Maurice Merleau-Ponty.
En 1929, Sartre est reçu premier à l'agrégation de philosophie. Simone de Beauvoir, reçue seconde, devient sa compagne.

 
Sartre est nommé professeur au Havre où il choisit de vivre à l'hôtel.
Il commence un factum sur la contingence et se livre à des expériences existentielles : "C'est au Havre que j'ai compris ce qu'était un arbre".
 

Sartre obtient une bourse d'un an à l'Institut français de Berlin où il étudie Husserl et Heidegger.
Sartre introduit en France la phénoménologie et l'existentialisme allemands dans L'Imagination et La Transcendance de l'ego, essais philosophiques publiés en 1936.

 
Publication de La Nausée, roman d'abord refusé par Gallimard, après suppression de quarante-cinq passages jugés trop crus.
 
Publication d'un recueil de nouvelles, Le Mur et d'Esquisse d'une théorie des émotions.
Mobilisé le 2 septembre, Sartre tient un journal de guerre.
  Publication de L'Imaginaire en mars.
Le 21 juin, Sartre est fait prisonnier. Au camp de Trèves, il monte à Noël Baronia, première expérience théâtrale.
  Libération en mars 1941 du camp de Trèves. En avril, il fonde avec notamment Merleau-Ponty, Jean et Dominique Desanti, le groupe de résistance intellectuelle "Socialisme et liberté". Sartre retrouve son poste d'enseignant à Neuilly. L'année suivante, il est nommé à Paris, au lycée Condorcet.  
Première des Mouches au théâtre de la Cité et publication de L'Être et le Néant.
Sartre fait la connaissance d'Albert Camus.
 
Première de Huis Clos au Vieux Colombier.
 
Fondation de la revue Les Temps modernes dont Sartre est le directeur.

Publication des deux premiers volumes des Chemins de la liberté.
Il quitte l'enseignement.
  Publication de Réflexions sur la question juive et de sa conférence en Sorbonne L'existentialisme est un humanisme.
Première de Morts sans sépulture et de La Putain respectueuse au théâtre Antoine.
  Publication de Baudelaire, du premier volume de la série des Situations.
Sartre écrit le scénario des Jeux sont faits.
Rupture définitive avec Raymond Aron.
 
Première des Mains sales au Théâtre Antoine, publication du second volume de Situations.

L'œuvre de Sartre est mise à l'index par le Vatican. Sartre rejoint le RDR et collabore au journal La Gauche.
 
Publication du troisième volume de Situations et de La mort dans l'âme troisième volet des Chemins de la liberté, une partie du tome IV paraît dans Les Temps modernes.
  Publication par Albert Camus de l'Homme révolté qui lui vaut les foudres des existentialistes et de la revue de Sartre Les Temps modernes.
Première du Diable et le Bon Dieu dans une mise en scène de Louis Jouvet.
  Rupture définitive entre Camus et Sartre. Publication de Saint-Genet, comédien et martyr.
Début juin, suite à l'arrestation de Duclos,
Sartre écrit la première partie des Communistes et la paix.
  Sartre s'élève contre la guerre d'Indochine (L'Affaire Henri Martin).
Première de Kean au théâtre Sarah Bernhardt.

  Rupture avec Merleau-Ponty.
Premier voyage en URSS.
  Première de Nekrassov au théâtre Antoine. La pièce a peu de succès.
  Dans une interview à L'Express Sartre condamne l'intervention soviétique en Hongrie et rompt avec le PCF. Il entame une série d'interventions contre la guerre d'Algérie.   Première des Séquestrés d'Altona au théâtre de la Renaissance.
  Publication de La Critique de la raison dialectique. Sartre signe le "Manifeste des 121" sur le droit à l'insoumission en Algérie et le 20 septembre fait lire une déposition retentissante au procès du "réseau Jeanson". Séjours à Cuba et au Brésil.  
Attentat au plastic contre l'appartement de Sartre 42 rue Bonaparte. Sartre prend un studio au 222 boulevard Raspail. Il y restera jusqu'en 1973. Séjours en URSS.
  Publication des Mots. Refus du prix Nobel de littérature, "un prix bourgeois décerné par des bourgeois".
Publication de Situations IV, V et VI. Parution du premier numéro du Nouvel Observateur parrainé à la fois par Sartre et Mendès-France.
 
Accepte de faire partie du "Tribunal Russell" chargé d'enquêter sur les crimes de guerre américains au Vietnam.
 
Sartre prend position en faveur des étudiants. En août, Sartre condamne l'intervention des troupes soviétiques en Tchécoslovaquie.
 
Sartre prend la direction de La Cause du Peuple, un journal communiste révolutionnaire qu'il distribue gratuitement dans les quartiers populaires de Paris. En octobre, il harangue les ouvriers à la sortie de l'usine Renault Billancourt.
 
Il publie les deux premiers tomes de son essai sur Flaubert, L'Idiot de la famille, et fonde avec Maurice Clavel l'agence de presse Libération.
 


Publication d'un Théâtre de situations. Le 22 mai, parution du premier numéro du journal Libération dont il est le directeur.
Frappé de demi-cécité, Sartre ne peut plus guère lire ni écrire et doit réduire considérablement ses activités.

  Soutenu par Glucksmann et Aron, Sartre se rend à l'Élysée pour soutenir les boat people quittant le Vietnam.   Parution dans Le Nouvel Observateur d'une série de trois entretiens avec Benny Levy.
Sartre s'éteint le 15 avril. Ses obsèques ont lieu le 20 avril et rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes.