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Pièce
en 2 actes et 4 tableaux. Création à Paris, théâtre
Antoine, le 8 novembre 1946 (avec La Putain respectueuse).
Mise en scène non signée de Michel Vitold et de
l'auteur, décors d'André Masson. Avec Alain Cuny
(Jean), Michel Vitold (Henri), Marie-Olivier (Lucie), R.-J.
Chauffard (Sorbier), François Vibert (Canoris), Serge
Andréguy (François), Robert Moor (Clochet), Yves
Vincent (Landrieu), Roland Bailly (Pellerin), Maïk (Corbier),
Claude Régy et Michel Jourdan (les miliciens).
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La pièce est écrite
à la fin de l'année 1941 sous le titre "Les vainqueurs".
Le premier acte de la pièce, publié en janvier
1946 dans une feuille d'Alexandrie, Valeurs, porte également
ce titre. Insistant sur le sujet de la torture et de la liberté
humaine, Sartre, qui craint le procès en récupération
du sujet, réfute dans la presse l'idée d'une pièce
de résistance. Le spectacle fait scandale, on décrit
des évanouissements de spectatrices à la première.
Sartre, tout en se défendant d'un réalisme de
mauvais goût, doit faire des coupures dans la scène
de la torture pour éviter le côté Grand-Guignol
dénoncé dans certains journaux (France-Dimanche,
17 novembre 1946). La critique stigmatise en général
un style plat, trop littéraire.
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