Jean Rambosson (1827-1886) se tourne très tôt vers la vulgarisation scientifique. Dès 1852, il est en charge du bulletin scientifique de la Gazette de France puis il participe à la création de la revue La science pour tous (1856) qu'il dirige pendant quelques années. Il collabore également à Cosmos et à La Science. De 1863 à 1869, il publie un recueil annuel La Science populaire, ou Revue du progrès des connaissances et de leurs applications aux arts et à l'industrie. Il s'est aussi intéressé au langage des sourds-muets. Bien qu'il ait traité de très nombreuses disciplines, son œuvre de vulgarisation concerne surtout l'astronomie et l'histoire naturelle.
Les Merveilles de l'astronomie et de la météorologie, publié en 1887, est l'un des derniers ouvrages de Rambosson. Il y développe l'histoire de l'astronomie mais fait part également des recherches contemporaines dans cette discipline. Le livre est illustré de nombreuses figures en noir et blanc, ainsi que de quelques planches en couleur dont celle-ci qui représente l'orbite de certaines comètes. Sur la planche, la comète de Biela est nommée « Comète de Biela ou de Gambart ». En 1826, en effet, la comète qui avait déjà été repérée deux fois depuis 1772 fut observée par l'astronome allemand Wilhelm von Biela puis, dix jours plus tard, par le Français Jean-Félix Adolphe Gambart. Ce dernier fut cependant le premier à identifier qu'il s'agissait de la comète de 1772 et à en déterminer sa périodicité. François Arago considérait dès lors que, puisque les comètes étaient nommées non pas d'après leurs découvreurs mais d'après les astronomes qui en calculaient les retours suivants (ce qui était le cas pour la comète de Encke, elle aussi présente sur la planche), il fallait la nommer Gambart. Rambosson semble ici suivre cet avis patriotique.