Dimanche   Bahrâm passe le dimanche au pavillon
jaune avec la fille du César de Byzance


 
Lorsque la belle indienne eut terminé de dire ce conte pour Bahrâm, le roi pour son récit lui fait force louanges ; il la prit dans ses bras et s’endormit heureux.
Lorsque le haut du mont et le flanc de la plaine eurent été remplis d’or par l’aube généreuse.
Ce dimanche, le prince, brillant flambeau du monde, se couvrit d’habits d’or, ressemblant au soleil.
Et semblable à Djamchîd, prit une coupe d’or ; ceignit comme Phébus un couronne d’or brillant de mille feux.
Rose jaune à taille gracieuse, c’était comme ambre à la cire mêlée.
Il distribuait l’or et vint à la coupole ; elle était toute jaune et sa vive gaieté s’en trouva centuplée.
Il fit installer ce qui est nécessaire pour garder bonne humeur, se livra aux plaisirs du vin, de la musique (…)
La jeune épousée grecque, qui semblait par sa grâce porcelaine chinoise, commença à parler : « O toi, maître de Roûm, de Chine et de Tarâz… »


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