Réalité du Paradis
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Le Paradis |
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Au temps de
l'âge d'or Réalité du Paradis Paradis terrestre Paradis interdit |
Le jardin d'Eden " Yahvé Dieu
planta un jardin en Éden, à l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait modelé. Yahvé
Dieu fit pousser du sol toute espèce d'arbres séduisants à voir et bons à manger, et
l'arbre de Vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Un
fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre
bras. " Genèse, II, 8-10 Un jardin
irréel " Qui se trouvera assez sot pour penser que, comme un homme qui
est agriculteur, Dieu a planté un jardin en Éden du côté de l'Orient et a fait dans ce
jardin un arbre de vie visible et sensible, de sorte que celui qui a goûté de son fruit
avec des dents corporelles reçoive la vie ? Et de même que quelqu'un participe au bien
et au mal pour avoir mâché le fruit pris à cet arbre ? Si Dieu est représenté se
promenant le soir dans le jardin et Adam se cachant sous l'arbre, on ne peut douter que
tout cela, exprimé dans une histoire qui semble s'être passée, mais ne s'est pas
passée corporellement, indique de façon figurée certains mystères. " |
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Le paradis spirituel " Le paradis n'est pas un lieu en un
quelconque endroit de la terre, couvert d'arbres, mais il est spirituel, ensemencé avec
les germes des vertus, planté dans la nature humaine, et, comme il est dit très
clairement, rien d'autre que la substance humaine elle-même, faite à l'image de Dieu,
dans laquelle demeure l'arbre de vie, c'est-à-dire le Verbe du Père, la Sagesse. " Jean Scot, De divisione naturæ, IV, 21, P. L. 122, col. 841 B. |
Débats sur le paradis " S'il n'y a pas de paradis sensible, il n'y a pas de source ; s'il n'y a pas de source, il n'y a pas de fleuve, il n'y a pas quatre commencements ; s'il n'y a pas de Phison, il n'y a pas de Géôn ; s'il n'y a pas de Tigre, il n'y a pas d'Euphrate ; s'il n'y a pas d'Euphrate, il n'y a pas de figuier, il n'y a pas de feuilles, il n'y a pas d'Adam, il n'y a pas de manger, il n'y a pas d'Ève, elle n'a pas mangé de l'arbre, il n'y a pas d'Adam. S'il n'y a pas d'Adam, il n'y a pas d'hommes mais la vérité est désormais mythe et tout est allégorie. Or il y a Adam, nous sommes tous de sa race par succession et, à travers la multiplicité, dans la succession, nous le voyons. " Épiphane de Salamine, Anchoratus, 58, P. G., 43, col. 120 BC, cité par M. Alexandre, " Entre ciel et terre : Les premiers débats sur le site du paradis (Gen. 2, 8-15) ", dans Peuples et pays mythiques, Actes du Ve colloque du centre de Recherches mythologiques de l'université de Paris X (Chantilly, 18-20 septembre 1986),1988, p. 187. La réalité du Paradis
" Moi-même, j'ai vu les eaux du
Géôn, des eaux que j'ai pu contempler de mes yeux de chair [
] J'ai bu aussi les
eaux du grand fleuve Euphrate, tout simplement, des eaux que ma main pouvait toucher et ma
bouche absorber, non pas des eaux spirituelles. " Spirituel et
matériel " Ces
interprétations spirituelles du paradis et d'autres meilleures, s'il s'en trouve, rien
n'empêche de les adopter, mais à condition de croire aussi à la vérité de cette
histoire qui s'appuie sur le récit fidèle des événements. " |
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