Paradis terrestre
Le Paradis
Au temps de l'âge d'or

Réalité du Paradis

Paradis terrestre

Paradis interdit
La viande en abondance " Il y a, en avant de la ville, une prairie toute pleine de viandes bouillies de tous les animaux quadrupèdes ; ces viandes seraient placées là pendant la nuit par les soins de ceux des citoyens qui, à chaque moment, sont en fonction et, pendant le jour, viendrait en manger qui voudrait ; et les indigènes prétendraient que c'est la terre elle-même qui, chaque nuit, produirait les viandes. Voilà ce qu'est, dit-on, ce qu'on appelle la Table du Soleil. "
Hérodote, Histoires, III, 17, Les Belles Lettres, 1967, p. 50. Voir J.-P. Vernant, " Manger au pays du Soleil ", dans M. Détienne et J.-P. Vernant, La Cuisine du sacrifice en pays grec, Gallimard, 1979, p. 239-249.

 

 
 
Le partage des tâches " Ils ne mangent pas tous en même temps ni des mêmes aliments […] À tour de rôle ils sont les serviteurs l'un de l'autre, ils chassent, ils se consacrent aux tâches spécialisées, d'autres encore vaquent aux autres activités utiles, certains exercent les charges publiques périodiquement, sauf ceux qui sont parvenus à la vieillesse. "
Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, II, LIX, 5-6, Les Belles Lettres, 1991, p. 184-185.

L'île des bienheureux " Tous ceux qui ont eu l'énergie […] de garder leur âme absolument pure de tout mal, suivent jusqu'au bout la route de Zeus qui les mène au château de Cronos ; là, l'île des Bienheureux est rafraîchie par les brises océanes ; là resplendissent des fleurs d'or, les unes sur la terre aux rameaux d'arbres magnifiques, d'autres nourries par les eaux ; ils en tressent des guirlandes pour leurs bras ; ils en tressent des couronnes sous l'équitable surveillance de Rhadamanthe, l'assesseur qui se tient aux ordres du puissant ancêtre des dieux, de l'époux de Rhéa, déesse qui siège sur le plus haut des trônes. "
Pindare, Olympiques, II, IV, 75-88, Les Belles Lettres, 1970, p. 46-47.

Une terre d'abondance " Ils voient une terre très fertile en beaux bois et en prairies. Les prés splendides et constamment en fleurs, y forment un jardin […] il n'y a pas d'arbres ni d'herbes qui n'exhale une odeur suave […] c'est toujours l'été et le temps reste doux […] Il y a partout des rivières où coule le lait. Cette abondance règne partout : les roselières exsudent le miel grâce à la rosée qui descend du ciel. Il n'y a pas de montagne qui ne soit d'or, pas de grosse pierre qui ne vaille un trésor. Le soleil ne cesse d'y briller de tout son éclat, aucun vent, aucun souffle, ne vient remuer le moindre cheveu, aucun nuage dans le ciel ne masque la lumière du soleil. L'habitant ne souffrira aucun malheur, il ne connaîtra aucun orage, il sera à l'abri du chaud, du froid, de l'affliction, de la faim, de la soif, de la privation. "
Benedeit, Le Voyage de saint Brandan, Union générale d'éditions 10/18, 1984, p. 125-127.

Une île fertile entre toutes " Il y avait dans l'Océan une certaine île, agréable et fertile entre toutes les autres, inconnue aux hommes, découverte par quelque hasard, puis cherchée sans qu'on put la retrouver, et enfin appelée Perdue : c'était, disait-on, celle où saint Brandan était venu. "
Honorius Augustodunensis, Imago mundi, I, 35, dans l'édition de V. I. J. Flint, Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, n° 57, 1982, p. 7-153, spéc. p. 66.