Origines de la cité idéale
Cités idéales
Origines

la Renaissance

La ville idéale
La propriété abolie " Mais quoi ? Ne verra-t-on pas disparaître les procès et les accusations réciproques, dans notre cité où chacun des gardiens n'aura à soi que son propre corps, et où tout le reste sera commun ? Ne s'ensuit-il pas que nos citoyens seront alors à l'abri de tous les conflits que fait naître parmi les hommes la possession de richesses, d'enfants et de parents ? […] Ainsi ils seront délivrés de toutes ces misères, et mèneront une vie plus heureuse que la vie bienheureuse des vainqueurs olympiques. "
Platon, La République, livre V.

La paix de la cité " La paix du corps, c'est l'agencement harmonieux de ses parties […] La paix de la cité, c'est la concorde bien ordonnée des citoyens dans le commandement et l'obéissance ; la paix de la cité céleste, c'est la communauté parfaitement ordonnée et parfaitement harmonieuse dans la jouissance de Dieu et dans la jouissance mutuelle en Dieu ; la paix de toutes choses, c'est la tranquillité de l'ordre. L'ordre, c'est la disposition des êtres égaux et inégaux, désignant à chacun la place qui lui convient. "
Saint Augustin, La Cité de Dieu, XIX, XIII, 1.

Deuxamoursont...
...doncfaitdeuxcités
L'ordre naturel " Voilà ce que prescrit l'ordre naturel, voilà l'homme tel que Dieu l'a créé. Car il a dit : "Qu'il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et les reptiles qui rampent sur le sol" […] Il a donc voulu que l'être raisonnable fait à son image ne dominât que sur des êtres irraisonnables, non pas l'homme sur l'homme, mais l'homme sur la bête. Voilà pourquoi les premiers justes étaient établis comme pasteurs de troupeaux plutôt que comme rois des hommes. "
Saint Augustin, La Cité de Dieu, XIX, XV.

Deux amours ont fait deux cités " Deux amours ont donc fait deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité céleste. "
Saint Augustin, La Cité de Dieu, XIV, XXVIII.

Le pouvoir spirituel " Il existe deux façons de vivre, l'une terrestre, l'autre céleste […] et, selon ces deux façons de vivre, il existe deux peuples et, dans ces deux peuples, deux pouvoirs […] l'un inférieur, l'autre supérieur […] De même que la vie spirituelle est plus digne que la vie terrestre […], de même le pouvoir spirituel est-il supérieur en honneur et en dignité au pouvoir terrestre ou séculier. "
Hugues de Saint-Victor (XIIe siècle), De sacramentis christianæ fidei, II, 2, 4, P. L. 176, col. 418.