patience...
 


La justice d'Aristote

éthiques, Politique et économiques
    
(traduit par Nicolas Oresme)Manuscrit XVe siècle    
Aristote
   
Rouen, bibliothèque municipale, Ms. 927 (I,2), f. 71 vo
47 x 34,5 cm
Nicolas Oresme (1325-1382), doyen du chapitre de Rouen et évêque de Lisieux, traduisit en français, à la demande du roi Charles V, les grands traités d'Aristote. Le livre V de l'éthique à Nicomaque est consacré à la justice. Celle-ci apparaît comme la plus importante de toutes les vertus, parce qu'elle nous fait nous conformer aux lois et respecter l'égalité, et, parce que, dans nos rapports à autrui, elle concentre toutes les vertus particulières. La peinture placée à l'ouverture de ce manuscrit français montre au centre Justitia ou Disciplina en vierge couronnée, avec à sa droite un Judex indifferens qui assure la Tutella bonorum en écrasant de son pied cecus amor et servilis timor, et à sa gauche un Judex inflexibilis qui exerce la Vindicta malorum, en repoussant munera et preces. La justice distributive, par quoi chacun se voit attribuer ce qui lui est dû, est au fondement de la législation civile, elle est l'armature même de la cité.