patience...
 


Le Familistère : un phalanstère pour les familles ouvrières

Le Familistère illustré, résultats de vingt ans d'association, 1880-1900
    
Paris, Guillaumin, [vers 1900]    
Jules Prudhommeaux Auguste Fabre [?] Dallet
   
Paris, BNF, Philosophie, Histoire, Sciences de l'homme, 8-R-17660, p. 40-41
15 x 24 cm
Les continuateurs de Godin s'employèrent à faire connaître ce qui était à leurs yeux une réussite. Parmi eux, Jules Prudhommeaux, historien par ailleurs connu pour sa thèse sur Cabet, et alors membre du conseil de gérance de l'association au titre de ses liens familiaux avec Godin. Auguste Fabre faisait lui aussi partie des familiers de Godin : économe du Familistère, il participa à la rédaction de ses statuts et fut l'un des premiers associés coopérateurs. C'est la pensée d'Owen que, quant à lui, il avait contribué à faire connaître en France. L'étroitesse des liens entre les membres dirigeants du Familistère, le paternalisme de leur gestion, la pusillanimité des innovations sociales suscitèrent bien des réticences, malgré une indéniable réussite économique. Ainsi émile Zola, qui, à la recherche de matériaux pour son roman Travail, avait visité le Familistère, marqua dans ses notes toute la distance qu'il prenait vis-à-vis de l'"organisation militaire", de "la maison de verre", de "la défiance du voisin", pour conclure par un dubitatif : "L'ouvrier est-il devenu meilleur et est-il parfaitement heureux? Question à résoudre."