patience...
 


La République universelle

Un marché sous la République universelle, démocratique et sociale. Réalisation
    
Lithographie en camaïeu gouachée. Paris, Imprimerie Lemercier, 1848. Mentions diverses : "Aux échanges l'homme s'exerce/mais l'impôt barre le chemin/Passons, c'est nous qui du commerce/Tenons la balance en mains/Béranger." ; "1848" ; "composé par la Ve M. C. Goldsmid" Paris, musée Carnavalet, GC Histoire XVII bis    
Frédéric Sorrieu
   
Paris, musée Carnavalet, Gc Histoire XVII bis
31 x 45 cm
"Toute l'Europe ne devrait être qu'une foire générale et commune", écrivait déjà d'Argenson en 1751. Près d'un siècle plus tard, c'est aux autres continents que l'on a étendu ce mot d'ordre postulant que l'abolition des barrières douanières ferait naître la prospérité générale. Cette idée trouve sa parfaite illustration dans cette scène où l'on voit le commerce mondial assurer la prospérité à tous, dans un monde où la concurrence économique a remplacé les rivalités guerrières. Malgré la dénomination de "Banque du peuple" accordée à la Bourse et les inscriptions "association fraternelle" dont sont recouvertes les marchandises, les présupposés idéologiques dont s'inspire ce libéralisme se verront dénoncés par Marx en ces termes : "Tous les phénomènes destructeurs que la libre concurrence fait naître à l'intérieur d'un pays se reproduisent dans des proportions plus gigantesques sur le marché de l'univers. Nous n'avons pas besoin de nous arrêter plus longuement aux sophismes que débitent à ce sujet les libre-échangistes."