Livres futuristes métalliques | ||||
L'Anguria lirica |
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Rome, Edizioni futuriste di Poesia, 1934 |
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Tullio d'Albisola |
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New York, NYPL, Spencer Coll. Italian 1933 95-353 | ||||
24,5 x17 cm | ||||
On sait que les futuristes ont fait du livre l'un des objets favoris de leurs inventions subversives, en particulier dans le domaine de la typographie et de la mise en page. Soucieux de rendre à l'objet livre sa plus grande matérialité, ils y ont naturellement trouvé un point d'application pour l'esthétique de la machine qu'ils prônaient par ailleurs. En 1927, Depero publie un album en format à l'italienne pour lequel son éditeur Azari lui propose une "reliure dynamo", où les feuilles sont réunies par des boulons, à propos de laquelle l'auteur parle d'"édition machinique boulonnée"… (4-9) Avec le recueil des Mots en liberté (4-11et 4-12) publié en 1932 par Marinetti avec le concours graphique de Tullio d'Albisola apparaît le livre dont les feuilles sont en fer blanc, fruit de la collaboration avec la firme Nosenzo, fabricant de boîtes de conserves à Savone; le livre est présenté dans un étui lui aussi en fer blanc. Le même Tullio d'Albisola, céramiste, sculpteur, graphiste et poète, fait paraître en 1934 un long poème illustré par Munari, La Pastèque lyrique (4-10), imprimé sur fer blanc. Ces ouvrages exaltent "le caractère éphémère des matériaux nouveaux qui correspond[ent] aux techniques de la publicité, de la consommation et des sports de vitesse modernes (avion et automobile)" (Giovanni Lista). |