patience...
 


La machine comme "sujet"

Élément mécanique
    
Peinture. 1924    
Fernand Léger
   
Paris, musée national d'Art moderne, AM 3717 P
146 x 97 cm
Au lendemain de la guerre, le "culte de l'objet" (le tableau débarrassé du "sujet") et la fascination à l'égard de la machine conduisent Léger à s'intéresser au monde mécanique. "La belle machine, écrit-il, c'est le beau sujet moderne." Quelques années plus tard, Le Corbusier écrira, dans les Cahiers d'art : "C'est à ce moment que Léger, ayant peint ses tableaux mécaniques, poursuit sa découverte du monde moderne, et se sent en puissance de participer, comme peintre, à ce grand courant, chaque fois plus envahisseur, qui est le phénomène architectural contemporain : d'innombrables objets nouveaux naissent sous le signe d'un nouvel esprit; la production générale de l'époque nous arrache au passé et nous projette dans un cycle imminent. […] Cendrars et lui, pendant des années, ont tiré des bordées dans ce monde d'après-guerre, humant les odeurs d'un nouveau printemps."