patience...
 



Nous ne sommes pas les derniers
    
Eaux-fortes, Paris, éditions Lacourière-Frélaut, 1985    
Zoran Music
   
Paris, BNF, Estampes, Ba I (XX siècle) boîte grand format, pl. B, C, D, H
74 x 57 cm
"Camarades, je suis le dernier", avait crié un détenu, pendu avant la libération du camp d'Auschwitz. "Nous ne sommes pas les derniers", lui répond Zoran Music en 1970, en choisissant ce titre pour l'exposition de ses dessins, peintures et eaux-fortes à la Galerie de France, à Paris. En 1944-1945, déporté politique à Dachau, Music avait réalisé en cachette quelque deux cents dessins, dont trente-cinq feuillets purent être sauvés. À son retour, l'artiste cherche à effacer l'horreur de sa mémoire. Rêve, poésie, joie de vivre, "bonheur silencieux" irriguent alors son œuvre. Vers 1969, le passé émerge. Il va s'exprimer dans un cycle de seize gravures, intitulé Nous ne sommes pas les derniers, créées entre 1970 (premières eaux-fortes) et 1975 (dernières pointes sèches).