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L'origine du signe
est la ligature (fusion de deux caractères consécutifs)
par les moines copistes du ad latin (à ou vers en français,
at en anglais) où le a et le d cursifs ont fini par se confondre,
le d s'enroulant autour du a. Le linguiste Berthold Louis Ullman, à
qui l'on doit cette hypothèse, date son apparition au VIe
siècle.
Le mot arobase serait, quant à lui, la déformation de a
rond bas (de casse), c'est à dire a minuscule entouré d'un
rond. Mais il y a confusion avec une unité de mesure espagnole
l'arroba (25 livres espagnoles, soit 11, 502 kg) dont le nom français
est arrobe. Cette mesure espagnole viendrait elle-même de l'arabe
ar-roub (le quart). Quoi qu'il en soit, le nom français préconisé
par la délégation générale à la langue
française pour ce caractère est le terme arrobe. La version
française (AFNOR) de la norme ISO-LATIN-1 donne pourtant a commercial
mais l'on a reproché à ce terme sa connotation mercantile
dans le contexte massivement non commercial des débuts d'Internet.
Le monde universitaire et informatique à l'origine de son expansion
mondiale parle plus volontiers d'arobase, terme qui, en français,
semble le plus employé.
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