Le labyrinthe se réfugie dans les jeux

Au XIXe siècle, les labyrinthes deviennent une simple distraction populaire, dans les fêtes foraines ou sur papier sous la forme des jeux de l'oie.
Dans les fêtes foraines, les labyrinthes prennent souvent la forme de jeux de miroirs, souvent déformants. Le premier apparaît en 1850 sous le nom de Crystal Palace à Sydenham. Ces jeux rencontrent un très grand succès populaire.
Le jeu de l'oie apparaît dès le XVe siècle. Le jeu se déroule en spirale et se divise en cases. L'une des cases se nomme Minesthaurus. Quatorze cases représentent des oies. Jacques Attali fait remarquer que c'est exactement le nombre des jeunes gens sacrifiés chaque année au Minotaure. Le jeu est un voyage guidé par le hasard, avec de possibles retours en arrière voire à la case départ. Arnaud rapporte que Napoléon "s'y donnait avec une ardeur toute méridionale, comptant les cases avec son majeur comme un écolier, se dépitant quand les dés lui étaient contraires, n'entrant au "cabaret" qu'avec humeur, trichant de peur de tomber dans le "puits" ou d'aller en "prison", affrontant la "mort" avec témérité, révélant tout entier dans les péripéties de cette lutte générale son caractère plein de grands contrastes."