Dès le début du XVIIIe et durant tout le XIXe siècle, l'Orient est pour le monde occidental l'objet d'explorations, d'études, de fantasmes et de rêves sans cesse renouvelés.
 

 
 
La période 1840-1880, qui correspond à une plus grande ouverture de l'Orient à l'Occident, est celle de l'âge d'or de la production photographique.

 
Qu'ils soient amateurs ou professionnels, artistes, archéologues ou touristes, de nombreux photographes ont parcouru cet Orient de rêve pour en rapporter des milliers de clichés.
 
L'abondance, la diversité et la qualité de leurs images sont exceptionnelles.
 
Ces œuvres conservées à la Bibliothèque nationale de France invitent au voyage...
 
 
 
...sur les traces des pionniers de la photographie, au fil d'une route tracée par Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, qui traverse l'Égypte, la Palestine,

la Syrie, le Liban et
se termine en Turquie.
 
Les artistes du XIXe siècle subissent pour la plupart l'influence orientale.
 

On rêve de la lumière unique
de la Méditerranée et
des couleurs du couchant sur
les vestiges antiques mais
aussi de bains turcs, de la
sensualité des femmes du harem.

 
 
 
 
Cet Orient ne correspond pas toujours à la réalité des vrais amoureux de l'Orient qui y ont vécu, que ce soit le photographe Gustave Le Gray qui mourra au Caire ou l'écrivain Pierre Loti.
 
Les enjeux de cette rêverie orientale
du XIXe siècle ont en effet une dimension artistique et symbolique mais aussi historique et poliltique.

         
 
   
 

Sans qu'ils en aient vraiment conscience, leur périple va dans le même sens que la grande entreprise de colonisation.
 
   
   
La mode de l'orientalisme s'efface à mesure que s'épuise le "mirage oriental" et que le tourisme de masse s'en va conquérir les sites.
   
Le mot même d'Orient cède bientôt la place à d'autres concepts géopolitiques, tels le Proche-Orient ou le Moyen-Orient.