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1 - Daguerréotype
2 - Calotype
3 - Négatif
sur verre au collodion
4 -
Négatif sur verre au gélatino-bromure
d'argent
5 -
Tirages sur papier salé et albuminé
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Daguerréotype
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Premier procédé photographique,
issu des travaux de Niépce et de Daguerre, le daguerréotype,
divulgué en août 1839 par Arago à l'Académie
des sciences de Paris, est un positif direct sur plaque de cuivre
argentée. L'absence de négatif fait de chaque image
une œuvre unique. D'une mise en œuvre délicate et coûteuse,
le daguerréotype obligeait, par ailleurs, l'opérateur
à s'encombrer d'un lourd équipement. Il fut, de ce
fait, peu utilisé dans les voyages lointains. Les photographes
voyageurs se tournèrent plutôt vers le calotype. Les
qualités du daguerréotype, l'extrême finesse
de la reproduction notamment, furent supplantées à
partir de 1880 par l'invention du négatif au gélatino-bromure
d'argent, ce qui amena les photographes à abandonner définitivement
cette technique.
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Calotype
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Premier procédé négatif/positif
mis au point par William Henry Fox Talbot en 1841 et perfectionné
par Gustave Le Gray en 1849-1851. Le négatif se présente
sous forme d'une feuille de papier mince sensibilisée et
cirée pour plus de transparence. L'avantage immense de cette
méthode, outre la possibilité de tirages multiples,
vient de sa commodité en voyage. Les négatifs sont
légers à transporter et ne risquent pas de se briser
en chemin. Aussi ce procédé continue-t-il à
être utilisé par les voyageurs bien après l'invention
du négatif sur verre en 1850-1851. La structure fibreuse
du négatif sur papier nuit un peu au rendu précis
des détails mais donne à l'image un moelleux dans
les contours très apprécié des artistes.
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Négatif
sur verre au collodion
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Mis au point en 1850 par Gustave Le
Gray puis perfectionné par Scott Archer l'année suivante,
le négatif sur verre au collodion présente pour les
photographes voyageurs des avantages et des inconvénients.
Les avantages consistent en la grande netteté de l'image
et la plus grande rapidité de prise de vue due à la
sensibilité du collodion, substance chimique visqueuse qui
sert à faire adhérer les sels d'argent sensibles sur
la plaque tout en augmentant leur sensibilité à la
lumière. Par contre, le verre lourd et fragile est difficile
à transporter et préserver dans les voyages longs
et inconfortables et le collodion très sensible à
la chaleur est malaisé à manier par des températures
extrêmes. Aussi le trouve-t-on surtout utilisé d'abord
par les photographes professionnels disposant d'ateliers sur place
pour stocker les négatifs.
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Négatif
sur verre au gélatino-bromure d'argent
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Mis au point en 1880 grâce aux
travaux de Leach Maddox, le négatif sur verre au gélatino-bromure
d'argent permet l'instantanéité de la prise de vue
et peut être préparé à l'avance industriellement,
ce qui ouvre la pratique photographique à un public plus
large d'amateurs.
L'absence de temps de pose influence
le choix des sujets et permet aux professionnels de présenter
les vues les plus spontanées, les plus vivantes, et les moins
préparées de l'Orient.
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Tirages
sur papier salé et albuminé
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Les papiers salés et albuminés
sont les deux papiers de tirage utilisés pour la période
1840-1880. Ils se succèdent chronologiquement : le papier
albuminé apparaît au milieu des années 1850
mais le papier salé reste encore utilisé jusqu'au
début des années 1860. Après cette date, tous
les tirages sont effectués sur papier albuminé.
Le papier salé est mat,
l'image donne l'impression d'être plus "enfoncée" dans
le papier. Les variations de couleur sont très grandes, les
tirages plus artisanaux dépendent de l'habilité et
du goût du photographe.
Le papier albuminé présente
une surface légèrement brillante dans des tonalités
qui vont du brun foncé au jaune clair. Les variations de
couleur des tirages sont moindres. On utilise presque exclusivement
ce papier entre 1860 et 1880.
On associe à juste titre
le négatif papier aux tirages sur papier salé et le
négatif sur verre aux tirages sur papier albuminé
mais cette règle est loin d'être absolue. Les calotypes
de Devéria et Bartholdi sont tirés sur papier albuminé
et les négatifs sur verre de Robertson sur papier salé.
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