loupe
L’Écume des jours
Boris Vian, France, 1946.
Manuscrit autographe
BnF, Manuscrits, NAF 28157 (Fonds Boris Vian) f. 114
© Société Nouvelle des Editions Pauvert 1979, 1996 et 1998 © Librairie Arthème Fayard, 1999 pour l’édition en œuvres complètes
À son arrivée, le professeur Mangemanche s’interroge sur l’identité de la malade, et le prénom Chloé lui évoque un air de jazz.
« - Qui est malade ?
- Chloé, dit Colin.
- Ah !... dit le professeur, ça me rappelle un air…
- Oui dit Colin, c’est celui-là ».
La réponse de Colin est emblématique : c’est bien d’un prénom et d’un air qu’il est tout d’abord tombé amoureux. Les deux couples traditionnels présentés dans le roman se forment sur des points communs qui ne sont pas anodins : Chick et Alise partagent la même passion pour les œuvres de Jean-Sol Partre ; Colin aime énormément un morceau de Duke Ellington intitulé Chloé : littérature et musique, les deux passions de Vian, sont donc à la source de la rencontre amoureuse.