loupe
J’irai cracher sur vos tombes
Boris Vian, France, 1946.
Manuscrit autographe
BnF, Manuscrits, NAF 28157 (Fonds Boris Vian)
© Christian Bourgois et Cohérie Boris Vian 1973 et 1998 © Librairie Arthème Fayard, 1999 pour l’édition en œuvres complètes
« Je n’écoutai pas ses protestations et je la saisis par derrière, comme une brute. Elle lâcha le coussin et se laissa faire. J’aurais pris une guenon. Elle dut s’en rendre compte, et se débattit de son mieux. Je me mis à rire. J’aimais ça ». Les scènes de ce genre ont valu à Vian d’être poursuivi, après une plainte du Cartel d’action sociale et morale, pour outrage aux bonnes mœurs. Érotisme, sexe, meurtres : tous les éléments de scandale sont réunis pour susciter la réprobation d’une partie de l’opinion. Vian est accusé de pervertir la jeunesse, mais il réitère en écrivant d’autres romans signés Vernon Sullivan, et en adaptant J’irai cracher sur vos tombes pour le théâtre.