loupe
Les morts ont tous la même peau
Éditions du Scorpion
Vernon Sullivan, 1947.
Archives Cohérie Boris Vian, cliché Michel Urtado
© Archives Cohérie Boris Vian
Après J’irai cracher sur vos tombes, Boris Vian enchaîne avec une deuxième pseudotraduction, sur un thème approchant : le problème noir est en effet au cœur du roman. Dan Parker est un Blanc, mais qui se croit noir par le sang, et qu’un soi-disant frère noir, Richard, fait chanter, menaçant à tout instant de révéler son origine et de ruiner sa vie. Dan, écartelé entre son apparence et ce qu’il estime être la vérité de ses origines, tombe dans la violence et la misogynie et, comme le personnage central de J’irai cracher sur vos tombes, s’enlise dans une série de meurtres désespérés, avant de mourir après une course poursuite effrénée avec la police.
Plus encore que dans son premier roman, Vian s’attache à la psychologie des personnages, recourant au changement de point de vue, employant ainsi la méthode de Faulkner : alternance de monologue intérieur et de récit objectif grâce à l’introduction de passages en italique.