En 1867, tous les souverains d'Europe sont rassemblés à Paris, le tsar Alexandre II de Russie, François-Joseph d'Autriche-Hongrie, Louis II de Bavière, Guillaume Ier de Prusse… mais l'Exposition universelle n'a pas d'objectif politique fort. Cependant, elle prend place dans un contexte où convergent trois évolutions amorcées dès le siècle précédent : la libéralisation des échanges, la réforme de l'enseignement professionnel et technique (que la crise de l'apprentissage et le développement de nouvelles méthodes de fabrication liées à la mécanisation rendent alors nécessaire), la défense de la suprématie de la France en ce qui concerne les arts décoratifs et la qualité esthétique des productions. Cette exposition reflète en outre la situation économique mondiale. D'un point de vue technique, la production d'acier fondu et l'industrie des couleurs artificielles confirment les espoirs placés en eux ; les progrès de la mécanisation dans l'ensemble des branches industrielles lui font gagner des secteurs jusque là relativement peu concernés, tels que la boulangerie et la carrosserie.